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Le prix de l’essence connaît une hausse exponentielle depuis quelques temps maintenant. Il est de ce fait plus que temps de se tourner vers d’autres alternatives. En plus de vous faire économiser sur votre facture de voiture ou de moto, le bioéthanol offre plusieurs autres avantages (principalement écologiques). Si vous n’avez pas encore sauté le pas, vous changerez très vite d’avis après en avoir appris davantage sur ce dernier.
Qu’est-ce que le bioéthanol ?
On considère aujourd’hui le bioéthanol comme étant le principal carburant utilisé comme substitut de l’essence pour les véhicules de transport routier. Le carburant bioéthanol est principalement produit par le processus de fermentation du sucre. Cependant, il est également possible d’en obtenir par le processus chimique de réaction de l’éthylène avec de la vapeur.
Les principales sources de sucre nécessaires à la production d’éthanol proviennent de cultures. Ces cultures sont cultivées spécifiquement pour la consommation d’énergie. Elles comprennent généralement les cultures de maïs, de betterave et de canne à sucre. Des travaux de recherche et de développement sont également en cours sur l’utilisation des déchets solides municipaux pour produire de l’éthanol. La production de carburant au bioéthanol est assez simple. Elle englobe quelques étapes, dont :
- la mouture : les grains et d’autres matériaux sont broyés pour libérer l’amidon,
- l’ajout d’enzymes et d’eau : il s’ensuit alors le chauffage pour permettre la conversion en sucre pouvant être fermenté,
- la fermentation : cela se fait à l’aide de levure,
- la distillation : l’éthanol est nettoyé et purifié par distillation.
Comment fonctionne le bioéthanol ?
L’éthanol ou alcool éthylique (C2H5OH) est un liquide clair et incolore. Il est biodégradable et peu toxique. En d’autres termes, il pollue peu l’environnement en cas de déversement. L’éthanol brûle pour produire du dioxyde de carbone et de l’eau. En tant que carburant pour véhicule, il est principalement utilisé en tant que mélange. Le mélange le plus courant est composé de 10% d’éthanol et de 90% d’essence (E10). Les moteurs des véhicules ne nécessitent aucune modification pour fonctionner sur E10. Les garanties des véhicules ne sont pas non plus affectées. Il faut néanmoins préciser que seuls les véhicules à carburant flexible peuvent fonctionner avec des mélanges contenant jusqu’à 85% d’éthanol et 15% d’essence (E85).
Rouler au bioéthanol : quels carburants sont concernés ?
Presque tous les véhicules peuvent aujourd’hui rouler au bioéthanol. Grâce aux nouvelles technologies, renseignez-vous sur le bioéthanol E85 pour que des solutions comme les boîtiers de conversion puissent être installés dans votre moteur. D’autant qu’il existe de plus en plus de stations bioéthanol. Il vous est donc possible de faire le plein partout. Comme mentionné précédemment, les carburants concernés à la vente en France sont principalement :
- l’E85,
- l’E10 ou SP95 E10,
- le SP95,
- le SP98.
L’E85 est reconnu comme carburant depuis le 1er juin 2006. Sa commercialisation est autorisée depuis le 1er janvier 2007. L’E10 est commercialisé dans les stations depuis le 1er avril 2009. Il y a enfin les SP95 et SP98 déjà en vente depuis plusieurs décennies avec 5% de bioéthanol.
Comment faire pour rouler au bioéthanol et quels sont les travaux à effectuer sur le véhicule ?
Certaines voitures, surtout les plus récentes, peuvent rouler d’origine avec du bioéthanol. La conception d’origine du moteur leur permet en effet de rouler avec du E10, du SP98 ou du SP95. Sachez également que tous les véhicules à essence peuvent rouler au SP95 et au SP98.
Pour rouler à l’E10 avec des voitures anciennes, il faut généralement installer un boîtier spécial. Des systèmes de conversion, comme le boîtier BioFlex Connect, permettent par exemple de rouler avec différents types de carburants (bioéthanol E10 ou E85 ou carburant traditionnel SP95 ou SP98). Ce type de boîtier va au-delà d’une simple conversion. Il fournit notamment une série d’analyses en temps réel de la composition du carburant utilisé. Le but : ajuster le paramétrage du système Biomotors sans intervention de votre part.
Rouler au bioéthanol : qu’en est-il des économies réalisées ?
Pour beaucoup, le bioéthanol constitue une alternative aux carburants fossiles. Un fort engouement pour ce type de carburant s’explique essentiellement par son prix. Le prix par baril du pétrole ne cessant d’augmenter avec les guerres et l’inflation, il est devenu primordial pour les conducteurs d’économiser à tout prix. D’où l’apogée naturel du bioéthanol comme carburant alternatif.
En utilisant du E85, vous pouvez en pratique économiser en roulant deux fois moins cher avec un prix à la pompe d’environ 0.65 €/l contre 1.57 €/l pour le SP95-E10. De plus, étant donné qu’il existe aujourd’hui en France environ 2 300 stations-service proposant du bioéthanol, plus besoin de faire des kilomètres pour faire le plein. Enfin, le bioéthanol est accessible à n’importe quel véhicule (voiture, moto et même bateau). À l’aide d’un boîtier de conversion, tout le monde peut en effet en profiter et faire des économies. Même si l’achat d’un boîtier spécial requiert un investissement conséquent, il sera très vite amorti au bout de quelques semaines d’usage.
Les autres avantages de passer au bioéthanol
Si après toutes ces explications, vous doutez encore du bioéthanol, les avantages suivants pourraient vous faire changer d’avis définitivement.
Le bioéthanol réduit les émissions de combustion
Comparativement à un carburant à base de pétrole (comme l’essence), l’éthanol est capable de réduire très efficacement les émissions de combustion. Pour certains véhicules, on constate une réduction allant jusqu’à 30% pour chaque kilomètre parcouru. Les déversements s’avèrent également moins problématiques avec ce carburant. De plus, étant donné qu’il s’agit d’un produit à base de plantes, près des trois quarts de l’éthanol déversé dans l’environnement se décomposent en moins de 5 jours.
Le bioéthanol crée des sous-produits qui sont également utilisables
Les deux principaux sous-produits issus de la production d’éthanol sont :
- les GDD,
- le dioxyde de carbone.
Lorsque les technologies de capture du CO2 sont appliquées à la production d’éthanol, elles peuvent être utilisées pour créer de la glace carbonique. Elles favorisent même la congélation cryogénique et peuvent servir d’agent pour les systèmes pneumatiques. Les GDD signifient « grains de distillerie séchés ». On les utilise généralement pour remplacer la farine de maïs ou de soja dans les stocks d’aliments pour animaux.
On peut créer le bioéthanol avec des infrastructures existantes
Il serait relativement simple de passer à une infrastructure principalement axée sur l’éthanol avec nos ressources existantes. D’ailleurs, il y a plus de 2 000 stations-service en France qui distribuent déjà du carburant E85. Les raffineries, les pipelines et les réseaux de distribution qui transportent l’essence traditionnelle pourraient être modifiés rapidement pour transporter l’éthanol. D’autres ressources de stations-service pourraient également être transférées pour distribuer ce carburant avec peu de changements.
Le bioéthanol est un carburant équilibré énergétiquement
Si pour faire de l’essence ou du gasoil, il faut absolument se ravitailler en pétrole, le bioéthanol peut être produit localement. Cela réduit au maximum les dépenses énergétiques en transport de l’autre bout du monde, mais pas seulement. Cela réduit également les risques d’accident de bateaux transportant du pétrole, en raison de catastrophiques marées noires. Plus encore, cela booste l’économie du pays en créant des emplois : que ce soit pour la création ou la commercialisation du carburant bioéthanol.
Il n’est pas nécessaire que le bioéthanol soit fabriqué uniquement à partir de betterave
En France, on utilise essentiellement des betteraves sucrières pour produire du bioéthanol. Au Brésil, on exploite davantage la canne à sucre. Enfin, aux États-Unis, on se sert plutôt du maïs. Des études actuelles sur le sujet montrent qu’il serait possible de recycler des déchets pour faire du bioéthanol dans quelques années, affaire à suivre.