Récemment, un client m’a demandé ce qu’était le Kelly Blue Book et s’il devait être considéré comme le meilleur moyen de déterminer le prix d’une voiture d’occasion. En d’autres termes, puis-je m’attendre à payer ce que dit le « livre » ? Et si je vends ma voiture, est-il préférable de rechercher la valeur de ma voiture et de fixer son prix en fonction du guide des prix sans faire de recherches supplémentaires ?
Le Kelly Blue Book est-il précis ?
La réponse courte est non. Permettez-moi d’expliquer ce qui entre dans ces directives de prix.
Les concessionnaires utilisent Kelly Blue Book pour déterminer la valeur de leur voiture.
Les concessionnaires utilisent le Kelly Blue Book pour établir la valeur des reprises ainsi que pour comparer les chiffres afin de fixer les prix de leurs lots. Les vendeurs privés l’utilisent comme bible pour la vente de leurs voitures personnelles.
Il s’agit d’un outil de référence.
C’est de loin le guide le plus populaire et, oserais-je dire, le plus » fiable « .
L’idée fausse concernant KBB est qu’ils » fixent » les prix. Ce n’est pas vrai. Ils sont en fait dans l’activité de « suivi » des prix. Cela se résume vraiment à l’offre et à la demande et KBB ne fait que suivre la piste. Parfois, il faut un certain temps pour que les informations parviennent à KBB et soient reportées dans leurs tableaux de prix. Pour afficher les prix, ils utilisent un algorithme qui prend les prix affichés sur Autotrader, le site de vente de voitures le plus utilisé sur Internet (et appartenant à KBB). Ils tirent également les prix de vente des principales ventes aux enchères hebdomadaires de voitures. En disposant d’une bande d’informations aussi large dans laquelle puiser, KBB s’est en effet positionné comme le guide des prix d’évaluation le plus précis et le plus fiable, dont les chiffres se comparent favorablement au monde réel.
Cependant, il y a des problèmes avec tous les guides de prix. Par exemple, les prix ont commencé à s’effondrer sur les gros SUV gourmands en essence vers l’année 2008 en raison de la faible demande. KBB a fini par intégrer cela dans ses guides de prix, mais cela a pris du temps et le guide était trompeur pendant que ces données faisaient leur chemin dans le pipeline. Inversement, le prix sera également faussé pour les véhicules très demandés. Par exemple, si je trouve une Toyota Camry 1998 de particulier en excellent état, KBB indique que le prix de la Camry est de 3 123 € (au moment de la rédaction de cet article). Il serait difficile de trouver une voiture vendue par un particulier à ce prix, à moins que quelqu’un ne soit assez fou pour suivre le guide. Dans la réalité, le prix d’une telle voiture se situe facilement entre 4000 et 5000 euros, soit beaucoup plus que ce que dit le guide. La raison ? La demande, et elle est abondante.
Au passage, Edmunds.com a cette même voiture en « état exceptionnel » à un prix ridicule de 2 835 €. Si je vendais une Camry pour un client selon ces prix, je devrais obtenir un nouveau plan de téléphone cellulaire en raison d’une explosion d’appels entrants, et je serais coupable de ne pas avoir fait mes devoirs. Si j’achetais une Camry pour un client selon ces prix, j’obtiendrais l’aubaine de l’année (et une voiture exceptionnelle).
En ce moment, et depuis quelques années, il y a beaucoup plus de demande pour les voitures d’occasion. En raison du ralentissement économique, les gens recherchent des voitures d’occasion de bonne qualité par opposition aux voitures neuves. Ajoutez à cela la qualité sans cesse croissante des voitures (principalement en provenance du Japon et de la Corée) qui a rendu l’option des voitures d’occasion plus raisonnable que jamais. Il en résulte une augmentation de la demande et Kelley Blue Book essaie de suivre cette hausse. Parfois, ils sont à la traîne, surtout pour les modèles plus anciens. Gardez à l’esprit que plus le modèle est ancien, plus les différences entre Excellent et Passable sont importantes. Plus un modèle de voiture est ancien, moins il y en aura en condition « excellente » (offre). Cela fait donc grimper le prix (demande). C’est délicat à suivre.